Les étapes d’un patch
La réalisation d’un patch est un travail de longue haleine qui comporte une bonne demi douzaine d’étapes. Chacune comporte plusieurs opérations variables selon la ou les techniques employées.
La conception
C’est la toute première phase : A partir d’une idée, en pure création ou inspirée par la consultation de revue ou autres sources, il faut concevoir les principales caractéristiques du patch. Les dimensions, la teinte dominante, la technique etc…
A partir de ces premiers choix, c’est le temps des premiers plans et tracés sommaires. S’ensuivra un travail très précis de calculs et de tracés géométriques qui conduiront à la réalisation des blocs, éléments de base d’un patch. Constitués d’un ensemble cohérent de pièces de tissu, assemblés, ils ont des formes géométriques assez simples : rectangles, carrés, triangles etc…
Les pièces qui les constituent doivent être tracées et assemblées au millimètre près : la moindre erreur, qui se répètera autant de fois qu’il y a de blocs constituants le patch dans son entier, générera faux plis et incapacité à maintenir un à plat indispensable à la tenue finale de l’ouvrage. Le tout sans oublier les « rentrés » ou ourlets.
De plus, l’évocation visuelle signifiante de l’ouvrage dépendra de cet assemblage savant de formes et de couleurs.
C’est dès la conception que l’impression générale du patch sera déterminée. C’est une étape essentielle. Elle engage tout la suite du travail.
Un dessin préalable simulant l’effet produit est quasi indispensable. L’outil informatique avec des logiciels spécialisés ( EQ5 – EQ6… ) facilite grandement cette étape.
Le choix des tissus
C’est une étape délicate.
Du choix des tissus dépendra l’ambiance colorée du patch : tons chauds ou éclatants, pastels ou « flashies ». L’évocation visuelle dépendra des rapprochements, des déclinaisons de couleurs, des imprimés des tissus.
L’armoire à reliques est souvent sollicitée. Mais il faudra passer chez le marchand ! Certains patchs requièrent plus de 50 tissus différents.
Et au fil du temps, les exigences grandissent. Les tissus des origines (simples cotonnades, souvent unies) ont laissé la place à des tissus plus sophistiqués : imprimés simples, tissus provençaux.
Désormais seuls les tissus spécialisés patchs ont droit de cité. Ils ont des motifs imprimés souvent beaucoup plus petits, plus détaillés, plus variés dans des déclinaisons de couleurs infinies.
Évidemment ils sont beaucoup plus chers ! Nettement plus chers !
Mais quand on aime … on ne compte pas … ou moins …
La préparation des pièces
Traçage, découpe, rapprochement par « top » et » blocs » (ensachage par exemple).
Outils indispensables :
- Une plaque à découper
- Un cutter : à la lame ronde de préférence (coupe simplifiée et plus précise)
- Une règle : en acier (qui ne craint pas les coups de lame).
- des gabarits : standards ou spécialement fabriqués (en plexiglass par exemple)
- Pour le traçage des doublages en « toile à beurre » (pour le log cabin notamment) une table lumineuse qui permet un tracé par transparence à partir du plan sur papier. Cette étape est maintenant facilitée et beaucoup plus rapide par le traçage à l’ordinateur et la photocopie sur du paper piecing.
L’assemblage
C’est la partie couture de la création.
A l’aiguille, à la main ou à la machine, l’objectif est d’assembler les pièces selon le plan décidé. Et dans le bon ordre !
Le « molletonage »
Authentiquement en mèches de coton ou en laine, les matériaux modernes en rouleaux d’épaisseur et de dimensions variables nous facilitent la vie.
Pour ma part, je m’affranchis même de la phase fastidieuse de pré-assemblage au faufilage en utilisant de la colle en bombe !